Le vendredi soir, nous nous réunissons habituellement pour une flotte de chasse en wormhole. Objectif : nous faire tout ce qui nous tombe sous la dent autour de chez nous. Cette fois ci, le programme est légèrement différent. L’exploration préliminaire de la chaine a en effet révélé un C5 avec effet Wolf-Rayet (WR), et cela fait quelque temps que nous voulions essayer de nous frotter aux drifters qui y rodent.

Pour résumer rapidement le wormhole Wolf-Rayet, l’effet qui y est présent avantage énormément les vaisseaux de petite taille en tank armure. L’impact est potentiellement immense : double armure, moitié signature, triple dégâts. Vous avez déjà vu un destroyer faire les dégâts d’un battleship ?

Un exemple de Kikimora de farm WR (ici solo C13). Notez le DPS absurde…

Avant de commencer, nous décidons tout de même de sécuriser un minimum la chaine. Des scouts sont envoyés à droite à gauche, pour prendre la température. Je pars personnellement vérifier l’état du statique C4, qui n’a même pas encore été probé. À l’intérieur se trouvent 7 pilotes dockés dans une Fortizar appartenant à la corporation Zoldyck Solutions, mais personne en vol. Je probe rapidement les 2 signatures présentent, un C3 et un C5, et je décide d’ouvrir le C5, au cas où celui-ci serait un autre Wolf-Rayet. Ce n’est pas le cas, mais à la place, je trouve 2 Covetors et un Porpoise dans une belt. Bon, on va peut-être chasser finalement…

Le père 701 n’a pas attendu l’intel détaillée, et heureusement d’ailleurs, puisque les mineurs devaient avoir un œil sur le trou, et décident immédiatement de retourner vers leur Fortizar. Pas de chance, le bulleur est déjà en place. Y restent un Covetor et le Porpoise (avec son pod). Quelques secondes plus tard, les habitants sortent un Vedmak, et commencent à nous chercher. Il nous est vite apparent qu’ils ne savent pas d’où nous venons, puisqu’ils mettent plus de 5 minutes à prober notre C4 (chose qu’ils auraient dû faire bien avant de toute manière).

Il a oublié son caillou derrière lui

Pendant ce temps, nous mettons en place un petit piège. Puisque l’adversaire ne sait pas d’où nous venons, il va possiblement passer une tête chez nous. Un bulleur se prépare au dédock, au cas où un curieux viendrait jeter un œil sur la citadelle. Ça ne manque pas, quelques minutes plus tard un Buzzard explose, littéralement sur notre paillasson. Comme quoi un nullifier ne fait pas tout, encore faut-il penser à cliquer dessus. Nous décidons de leur jouer un dernier mauvais tour en allant roller leur deux statiques, mais sans parvenir à déclencher d’escalade supplémentaire. Bilan de l’escarmouche : 813M détruits.

Retour au C5

Après cet épisode PvP opportuniste, nous repartons en route vers le C5 WR à quelques jumps de là. Au rendez-vous 6 pilotes, dont quelques multicomptes, pour une composition finale plutôt respectable : côté DPS, 3 Confessors et 4 Kikimoras, un Magus pour les boosts et 2 Gardians pour la logie (que je joue en parallèle).

Après une répartition des rôles (anchor, trigger, scouts, hacker…), le warp sur la première anomalie est lancé. Les cibles s’enchainent, et le travail de logie commence.

Une interface bien chargée !

Une fois l’anomalie finie, les farmeurs de C5 sont présentés à un choix : s’arrêter là, ou se confronter au drifter. Ce boss optionnel est à lui tout seul plus difficile que tout le reste de l’anomalie ! Un battleship, agile comme une frégate (jusqu’à 6000 m/s !), équipé de neuts dignes d’un Bhaalgorn (200 GJ/s), un point équivalent à un HIC (20 points de scram), et surtout 2 millions d’EHP !

Pour la logie d’un seul coup ça ne rigole plus ! L’un de mes Gardians se fait immédiatement vider toute sa capa. Je déphase les cap emitters de l’autre, afin de restaurer ma chaîne (sans laquelle les gardians sont absolument inutiles). La situation se stabilise à peine, quand le drifter décide décide de changer de cible. Le Confessor en question passe immédiatement en mode défense, ce qui réduit sa signature à 22m, suffisant pour mitiger une grand partie des dégâts. Cependant le très faible buffer des destroyers rend la tâche éprouvante. À chaque changement de cible, je ne dispose que de quelques secondes. La tension devient palpable, et les broadcasts doublés d’une confirmation orales obligent à une stricte discipline.

Le drifter entouré d’une nuée de petits vaisseaux.

Sa panoplie d’armement et son IA avancée (la plus poussée du jeu) ne suffiront pourtant pas au drifter à se sauver (même s’il essaye le bougre, il faut 8 points de scramble pour le retenir !). Pointé et immobilisé, il tombe en une dizaine de minutes, sans oublier de nous lâcher 300 millions d’ISK de loot.

La soirée se poursuit sans encombre, pour un total de 7 anomalies (dont seulement 2 avec drifter), représentant environ 500 millions d’ISK chacun.

Bien sûr il ne faut pas oublier de salvager !

Enfin, presque sans encombre, puisque sur le chemin du retour, une flotte de roll tente de fermer l’une des connections. Les 3 salvagers parviennent in extremis à retourner dans le C5. Dommage que les destroyers aient déjà docké, ça aurait fait un petit peu plus à se mettre sous la dent. Mais il se faisait tard, et la soirée a déjà été bien remplie.

Jake Tenki